Le mâle peut vivre une quinzaine de jours tandis et la femelle ne vit en moyenne qu'une semaine.
Les adultes ne s’aliment pas pendant leur courte vie et n’assurent que la reproduction de l'espèce.
L’accouplement est très court (3 minutes) et peut avoir lieu dès l'émergence des adultes. Sous nos climats les adultes s'accouplent de juin à septembre et la ponte est déposée 3 jours plus tard au maximum. La ponte est en moyenne d'une trentaine d'œufs (parfois jusqu'à 200). Les œufs sont allongés et renflés au milieu, ils sont pondus par groupe de 4 à 7 dans des anfractuosités du bois, quelquefois dans des anciennes galeries larvaires lorsque les bois sont particulièrement attaqués. Les œufs sont blanchâtres et mesurent 0,2mm de longueur. L'incubation dure de 7 à 20 jours.
Dès sa naissance la larve néonate commence immédiatement à tarauder le bois, creusant ainsi une galerie, toujours dans le sens du fil du bois. La galerie s'agrandit d'1cm en longueur chaque jour.
La durée du développement larvaire est de 3 à 5 ans et peur atteindre 10 ans en cas de conditions défavorables; elle dépend de plusieurs facteurs, en particulier la température et le taux d’hygrométrie ambiants ainsi que de la qualité nutritive des bois infestés. Lorsque la température est trop basse (inférieure à 15° C), la larve ralenti son activité, dans l'attente de meilleures conditions pour poursuivre son développement. La nymphose qui dure une quinzaine de jours s'effectue dans une cavité située près de la surface du bois. L'adulte qui en est issu gagne l’extérieur en creusant au travers du bois un trou de sortie de forme ovale dont le diamètre peut atteindre 8mm.
Les vermoulures (minuscules tronçons cylindriques de 0,8 mm par 0,5 mm) ainsi dégagées et mélangées aux débris de bois comblent très rapidement les galeries, affleurant parfois la surface mais sans jamais la transpercer. Ceci rend d’autant plus difficile la détection de la présence de cette espèce car la surface extérieure du bois infesté semble très saine alors que l’intérieur est complètement détruit.

Le Capricorne des maisons est de loin l’insecte xylophage le plus dangereux pour les bois de résineux utilisés pour la construction (poutres, solives …).

Les bois très secs et entreposés dans les lieux bien chauffés attirent particulièrement cet insecte qui préfère leurs parties tendres (aubier), s’attaquant ainsi volontiers aux meubles, et aux parquets. A l'extérieur, outre les bois morts ou dépérissant, ce Cérambycide se développe particulièrement dans les poteaux électriques et téléphoniques.

Les pins (Pin maritime, Pin sylvestre, Pin noir d'Autriche...) sont particulièrement attaqués; le sapin, l'épicéa, le mélèze, et le pin de Douglas le seraient moins.

Les mandibules du Capricorne des maisons sont très puissantes, la larve étant capable, à l'occasion de ses déplacements dans la galerie de transpercer une plaque de plomb ou de zinc, celles-ci recouvrant parfois certains bois ouvragés.

Cette espèce est commune dans presque toute l'Europe de l'ouest (excepté l’Irlande); elle est aussi présente sur le continent nord américain, en Afrique du Nord et du Sud et en Asie. En France, le climat tempéré de nos côtes méditerranéenne et atlantique lui est particulièrement favorable.