(*) La plupart des psoques domicoles ne possèdent pas de noms vernaculaires avérés et sont appelés communément, quelles que soient les espèces, « poux des livres » ou « poux des poussières».
(**) Pour des informations plus générales sur ces insectes reportez-vous à la fiche de présentation « Les Psoques (Psocoptera) » où figurent, entre autre, une clé d’identification des genres et des espèces faisant l’objet de nos fiches spécifiques, ainsi que des recommandations pour la lutte.
Les Psoques (nom dérivé du verbe grecque « psochein » qui veut dire broyer, émietter) vivent « in natura » principalement dans la végétation arbustive ou basse, les litières végétales, mais aussi, pour certaines espèces dans les nids d’oiseaux, d’insectes ou de mammifères, plus rarement sous les pierres ou encore dans les grottes sur le guano.
Ces insectes sont omnivores et se nourrissent principalement de moisissures, d’algues et de champignons (levures,…) qui se développent sur divers substrats, ces derniers le plus souvent d’origine végétale.
Notons toutefois que Dorypteryx domestica et D. longipennis ont été que très rarement collectés dans la nature hors de leur patrie d’origine qui est respectivement la Rhodésie (actuellement Zimbabwe) et l’Australie, on peut donc les considérer, au moins en Europe, comme presque exclusivement domicoles.
En général, les psoques, ne sont pas très vifs dans leur déplacement, à l’exception justement de quelques espèces domicoles dont les Dorypteryx spp. qui courent avec agilité et rapidité grâce à leur longues pattes.
Beaucoup d’espèces de psoques possèdent des formes brachyptères ou aptères, c’est le cas en particulier des Dorypteryx spp. qui sont eux brachyptères, bien que l’on connaissent de très rares individus macroptères de D. domestica, ces derniers obtenus d’élevage.
Les Dorypteryx, dont on connait seulement 4 espèces au monde, dont 3 présentent en Europe et en France (D. domestica, D. longipennis et D. pallida (***)) appartiennent à la famille des Psyllipsocidae dont les représentants possèdent en commun les caractères suivants :
- Antennes composées de plus de 20 articles.
- Marge de l’aile antérieure (la seule présente chez la forme brachyptère) longuement velue.
- Pattes postérieures longues dépassant l‘abdomen.
- Tarses trimères (c’est-à-dire formés de 3 articles).
(***) Bien que domicole comme les 2 autres espèces de Dorypteryx, D. pallida Aaron, 1883 est rare et semble beaucoup moins invasive que les 2 autres espèces, aussi nous n’avons pas jugé utile de la mentionner avec plus de détails dans cette fiche.
La plupart des psoques domicoles ont été transportés involontairement par l’homme de sorte qu’ils sont devenus quasiment cosmopolites, c’est presque le cas de D. domestica et de D. longipennis, que l’on peut qualifier d’espèces invasives, mais signalons toutefois qu’elles n’ont été introduites que récemment dans notre pays comme dans d’autres pays d’Europe.
Comme il est de règle pour beaucoup d’espèces des denrées, les conditions ambiantes (température et humidité) et la qualité de la nourriture conditionnent considérablement la vitesse de développement des psoques ; la durée du cycle de vie peut ainsi aller de 1 à plusieurs mois.
Les Psocoptères sont des paurométaboles, c’est-à-dire que les larves et les adultes vivent dans les mêmes milieux.
Autres informations :
Les dessins illustrant cette fiche sont empruntés à la Faune de France N° 83 (1) et sont réutilisés ici avec l’aimable autorisation du Comité de la Faune de France (Fédération française des Sociétés de Sciences Naturelles).