Sefrania bleusei (Pic, 1899)

Synonyme(s) : 

Attagenus bleusei (in Kocher, 1956)

Noms usuels

  • Le dermeste de Bleuse

Classification :

  • Ordre :  Coleoptera
  • Famille :  Dermestidae
  • Genre :  Sefrania
  • Espèce :  bleusei

Indice de fréquence :

1
Posté par fabien le
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Généralités

Sefrania bleusei a été récemment introduit en France ; ce Dermestidae a été trouvé pour la première fois en 2002 par Fabien Fohrer, dans les locaux du CICRP de Marseille puis repris régulièrement dans ces mêmes locaux, les années suivantes. Cette espèce décrite d’Algérie est la seule actuellement connue dans le genre Sefrania, ce genre est donc monospécifique. Le nom Sefrania dérive du nom de la localité algérienne typique (Aïn Sefra) et le nom spécifique bleusei a été donné en hommage à l’entomologiste L. Bleuse qui l’a découverte dans la chambre qu’il occupait à Aïn Sefra.

Sefrania bleusei appartient à la sous-famille des Megatominae et à la tribu des Attagenini. Il se distingue facilement des autres Dermestidae par sa forme longiligne, ses antennes très caractéristiques (elles permettent à elles seules d’identifier l’espèce), la structure de ses tarses et son ocelle frontal.

Il existe très peu de données publiées sur Sefrania bleusei et l’espèce est actuellement encore mal connue, tant au niveau de sa biologie que de sa répartition géographique.

Le régime alimentaire de Sefrania bleusei étant principalement nécrophage, cette espèce discrète est à redouter dans les collections entomologiques, les collections d’animaux naturalisés et sur les œuvres ethnographiques …

Les femelles semblent peu actives et restent cachées la plupart du temps, par contre les mâles volent aisément et sont très actifs

Critères de reconnaissance

Adulte

Taille    

3,5 à 4 mm de longueur

Aspect    

En ovale, allongé et de forme convexe vers l’arrière. La tête est légèrement déprimée au niveau du front et assez dégagée du prothorax. Le front possède un ocelle médian. Les élytres sont recouverts d’une dense pubescence de soies jaunâtres couchées vers l’arrière. Les antennes ont 11 articles dans les 2 sexes. Chez la femelle les 3 derniers articles forment une massue. Le dernier article est environ 1,5 fois plus long que l’avant dernier et les articles 1 à 8 sont presque aussi longs que les 3 derniers réunis (la massue). Les antennes du mâle sont beaucoup plus longues que celles de la femelle, le dernier article est à lui seul presque aussi long que le reste de l’antenne. Notons que les antennes très particulières de ce Dermestidae suffisent à elles seules à caractériser et le genre et l’espèce Les pattes sont longues et fines. Les tarses sont au moins aussi longs que les tibias correspondants. Le premier article tarsal est court, il mesure 1/5 de la longueur du second article.

Coloration    

Jaunâtre foncé à brun clair.

Larve


Aspect  

 Régulièrement amincie d’avant en arrière, partie terminale portant un pinceau de longs poils clairs.

Coloration    

Coloration générale jaunâtre à brun clair. Sur le dessus alternance de bandes jaunâtres claires et de bandes brunes.

Cycle de développement

A ce jour nous manquons d’informations sur la biologie et le cycle de vie de cette curieuse et discrète espèce.
Les femelles ne volent apparemment pas et sont peu actives, elles restent cachées la plupart du temps.

Les mâles volent aisément et sont très actifs. Il semble que les femelles soient beaucoup rares que les mâles, mais il est possible cependant que leurs mœurs soient différentes ?

En France l’espèce a été régulièrement trouvée de février à mai, et cela plusieurs années consécutives, ce qui laisse supposer qu’il n’y aurait peut être qu’une seule génération annuelle.

Matériaux infestés

  • Chitine

  • Collagène

  • Kératine

Le régime alimentaire de Sefrania bleusei est principalement nécrophage se composant de fragments de matières organiques protéiniques variées.

En Pologne l’espèce a été trouvée sur des animaux secs naturalisés (poissons, amphibiens et insectes de collection) et F. Fohrer a observé une larve sur un Diptère mort.

Il a en outre élevé l’espèce en laboratoire en la nourrissant de farine de poisson, de feutrine, de cadavres de diptère (Calliphoridae) et des restes de colle de rentoilage contenant de la colle de peau.

Cette espèce est à redouter dans les collections muséographiques (collections entomologiques, collections animaux naturalisés, oeuvres ethnographiques …).

Répartition géographique