Anthrenus museorum (Linnaeus, 1761)

Synonyme(s) : 

Noms usuels

  • Anthrène des musées
  • Museum beetle, Carpet beetle
  • Gorgojo de museos
  • Kabinettkäfer, Museumskäfer

Classification :

  • Ordre :  Coleoptera
  • Famille :  Dermestidae
  • Genre :  Anthrenus
  • Espèce :  museorum

Indice de fréquence :

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Posté par fabien le
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Généralités

Le régime alimentaire de l’Anthrenus museorum est polyphage et nécrophage. Cette espèce préfère les endroits calmes, elle affectionne les tapis, les armoires, les abords des plinthes, elle vit également dans les nids de rongeurs, d’oiseaux, de volatiles où elle se nourrit de fragments et de débris d'animaux desséchés.

Les adultes ont une longévité très courte, de l’ordre de 1 à 2 semaines, ils ne commettent aucun dégât contrairement à leurs larves qui ont une préférence marquée pour les collections entomologiques et les animaux naturalisés à poils et à plumes. Elles peuvent survivre dans des milieux très, très secs.

De par le monde, l’Anthrenus museorum est considérée comme l’espèce la plus nuisible dans les musées, cependant en France d’autres espèces d’Anthrenus (cf. fiche A. verbasci) s’y rencontrent aussi et sont parfois bien plus fréquentes. L’espèce est commune dans la nature, les adultes floricoles sont parfois abondants (avec d’autres espèces d’Anthrènes) sur les fleurs d’ombellifères, ils se nourrissent de nectar et de pollen. L’adulte est un bon voilier.

Critères de reconnaissance

Adulte


Taille    

De 2 à 4mm de longueur.

Aspect    

Globulaire avec la tête bien visible et le pronotum assez court.
Les antennes ont 10 articles dont les 2 derniers forment la massue.
Le thorax est triangulaire vu de dessus.
Les pattes, assez courtes, peuvent se rétracter dans des logettes de la surface ventrale.

Coloration    

La tête est presque noire.
Le dessus est sombre à noir avec des taches ou des bandes dorées ou blanchâtres plus ou moins régulièrement réparties sur le thorax et les élytres.
La surface ventrale est uniformément de couleur gris clair.

Larve

Taille    

De 4,5mm de longueur.

Aspect    

Ovale, en forme de petit vers blanchâtre avec sur tout le dessus du corps de longues soies noires érigées et à l'extrémité postérieure 3 plumeaux de poils convergents.

Coloration    

Blanc jaunâtre quand elle est jeune la larve devient de plus en plus foncée en vieillissant.

Cycle de développement

Il est quasiment identique à celui de toutes les espèces du genre Anthrenus.

Pendant l’été, les femelles rentrent fréquemment dans les habitations pour y pondre, si elles trouvent des substrats nourriciers pour leur larves. Elles sont très attirées par la lumière naturelle, on peut alors les voir sur les vitres et aux abords des fenêtres, cherchant à regagner l’extérieur.

Après la fécondation, la femelle dépose ses œufs (entre 20 à 200) dans les tapis, lainages, petites anfractuosités des planchers, les nids d’oiseaux... L’incubation des œufs demande de 11 à 15 jours. La durée du développement larvaire est très dépendante de la température et de la richesse nutritive des matériaux infestés. En conditions naturelles le cycle complet de développement demande environ 12 mois et il y a une génération annuelle. Dans des conditions thermo hygrométriques optimales et dans des lieux fortement chauffés (30° C), la durée du cycle est raccourcie et il y peut y avoir 2 générations annuelles. A l’inverse, dans des conditions défavorables ou extrêmes, le développement complet peut prendre jusqu’à 2 ans, voire davantage.

Il y a en moyenne, 5 à 6 mues larvaires consécutives, mais un maximum de 29 a déjà été observé. A la fin de son développement la larve se transforme en nymphe, cette dernière est assez petite et de couleur jaunâtre. La nymphose dure une dizaine de jours à 24 ° C, un peu moins si la température est plus élevée (8 jours à 30° C).

Parvenu au stade adulte, l’imago séjourne une semaine environ dans les restes de la larve avant d'être actif et sortir vers l’extérieur.

Matériaux infestés

  • Chitine

  • Collagène

  • Kératine

L’Anthrène des musées, comme son nom l’indique affectionne particulièrement les musées où elle recherche les collections entomologiques, les herbiers, les animaux naturalisés et empaillés, les peaux, les fourrures, les cadavres d’animaux desséchés, les supports en coton, cuir, laine, les fibres en soie naturelle ou artificielle, tous types de support en papier, les céréales et diverses denrées alimentaires (particulièrement celles à base d’amidon).

On remarque la présence de cet insecte surtout par les dégâts qu’il occasionne (perte de matières, trous, ..), et par la présence des dépouilles larvaires et de débris sur les matériaux.

Répartition géographique

Cette espèce est cosmopolite mais plus fréquente dans les régions chaudes et humides.