Liste des matériaux infestés par cet insecte :
La petite vrillette est particulièrement nuisible à la partie tendre des bois manufacturés et œuvrés, aussi bien de résineux que de feuillus (meubles anciens, sculptures, tableaux, œuvres d'art, charpentes, poutres et planchers, ....).
Les vieux meubles sont particulièrement infestés par cette espèce. Elle s’attaque uniquement à la partie aubieuse des essences résineuses et feuillues si le bois est duraminisé et à l’ensemble du bois, y compris le duramen, en cas de contamination de celui ci par des champignons lignivores.
L’aulne, le bouleau, le noyer, le pin, le peuplier, le châtaignier et le sapin sont particulièrement touchés, mais rarement le chêne et le frêne. Les bois tropicaux denses sont peu affectés par le développement larvaire de la petite vrillette par contre les bois blancs sont fortement attaqués.
La petite vrillette peut aussi se développer aux dépens des vieux livres et des archives causant d'importants dégâts dans les bibliothèques.
Les orifices d’envol circulaires, ainsi que les galeries creusées dans tous les sens du fil du bois, compromettent fortement sa résistance mais permettent également de repérer la présence de cet insecte.
Toutefois, les trous d’émergence ainsi que la vermoulure que l’on voit souvent n’indiquent pas forcément une infestation active, celle ci pouvant parfois être très ancienne.
Cette vermoulure finement granuleuse et en forme de cacahuète, est caractéristique de quelques espèces de la famille des Anobiidae, dont le Nicobium castaneum (cf. fiche) et l’Oligomerus ptilinoides (cf. fiche).
De par leur taille et leur forme circulaire, les trous de sortie des adultes peuvent être confondus avec ceux effectués par des Lyctidae (genres Lyctus et Trogoxylon) mais la vermoulure granuleuse de l’Anobium punctatum permet facilement de les différencier (cette vermoulure est poudreuse, aspect fleur de farine chez les Lyctidae).